Tacciono i boschi e i fiumi,e'l mar senza onda giace,ne le spelonche i venti han tregua e pace,e ne la notte brunaalto silenzio fa la bianca luna;e noi tegnamo ascosele dolcezze morose.Amor non parli o spiri,sien muti i baci e muti i miei sospiri.
ENGLISH:The woods and the rivers are silentAnd the sea lies without wavesIn the caves the winds have peace and truce,And in the dark nightThe white moon spreads a long silenceAnd we hideThe sweets in love.Love you neither speak nor sigh,Let my kisses be mute and mute be my sighs
Scherzi musicali, SV 251: ...Scherzi musicali, SV 251: Zefiro torna e di soavi accenti [CLA3020 - 1]
0
6'42
Claudio Monteverdi
Letras ... Proud & joyful. Aria. Small baroque music ensemble & female soprano. ...Proud & joyful. Aria. Small baroque music ensemble & female soprano. Ottavio Rinuccini's text.
Zefiro torna e di soavi accenti L’aer fa grato e’l piè discioglie a l’onde. E mormorando tra le verdi fronde, Fa danzar al bel suon su’l prato i fiori. Inghirlandato il crin Fillid’e Clori Note temprando amor care e gioconde. E da monti (e da valli) ime (e profonde) Raddoppian l’armonia gli antri canori. Sorge più vaga in ciel l’aurora E’l sole sparge più luci d’or. Più puro argento, Fregia di Teti Il bel ceruleo manto.
Sol io, per selve abbandonate e sole, L’ardor di due begli occhi e’l mio tormento, Come vuol mia ventura hor piango, hor canto.
Traduction :
Zéphyr est de retour et le ciel retentit De délectables accents et fait bouger les ondes. Et murmurant entre les arbres, Il fait danser par cette belle musique les fleurs dans les prés.
Phyllis et Cloris, la tête couronnée de guirlandes, Jouent des notes d’amour douces et joyeuses. Et depuis les sommets (et les plaines profondes) Les antres mélodieux redoublent d’harmonie. L’Aurore surgit encore brumeuse Et le soleil répand ses lumières dorées. Le plus pur argent embellit Le beau manteau bleuté de Thétis.
Seul moi, dans les forêts abandonnées et solitaires, Comme le veut mon destin, je pleure et je chante L’ardeur de deux beaux yeux qui est mon tourment.
Le musiche a una e due voci: ...Le musiche a una e due voci: Cruda Amarilli [CLA3020 - 5]
0
3'21
Sigismondo D’India
Letras ... Tormented & nocturnal. Aria. Small baroque music ensemble & female ...Tormented & nocturnal. Aria. Small baroque music ensemble & female soprano.
Cruda Amarilli, che col nome ancora, D’amar, ahi lasso ! Amaramente insegni, Amarilli, del candido ligustro Più candida e più bella, Ma de l’aspido sordo E più sorda e più fera e più fugace. Poi che col dir t’offendo, I’ mi morrò tacendo.
TRADUCTION :Cruelle Amaryllis, qui, par ton nom même, Enseignes, hélas, à aimer amèrement, Amaryllis, plus candide et plus belle Que le pur troène, Mais plus sourde, plus fière et plus fugace Que la sourde vipère. Puisque par mes mots je te fais offense, Je mourrai en silence.
Gli amori d'Apollo e di ...Gli amori d'Apollo e di Dafne: Lamento di Procri [CLA3020 - 7]
0
9'05
Francesco Cavalli
Letras ... Dramatic & sad. Then feisty. Lament. Aria. Small baroque music ...Dramatic & sad. Then feisty. Lament. Aria. Small baroque music ensemble & female soprano.
Volgi, deh volgi il piede Bellissimo assassin della mia fede. Dico rivolgi il piè O mancator, perché Dal tuo novello ed invocato ardore Non spero più, che tu rivolga il core. Sia pur la mia rival de sensi tuoi E di pensieri il punto ed il compasso, E lasci a me sol del tuo piede un passo.
Io son pur quella Procri, Che degli amori tuoi delitia fu. Lassa, io m’inganno, Io non son quella più.
O spergiuro infedele, Io nell’Aurora tua sospiro la mia sera, E vede il disperato mio desio Nell’altezza di lei l’abisso mio. E pur ancora io t’amo, Il tradimento, ohimè mi svena il core, E nel mio dispetto adoro il traditore. Così povero adunque è il Cielo di bellezze, Che cercano le Dee gli amanti in terra ? Ha penuria l’Olimpo d’amabili sembianze ? Né sa l’Aurora ritrovarsi amanti, S’alle mie calde innamorate voglie Le dolcezze non rubba, E‘l ben non toglie ?
Cefalo, torna a me, Io son colei, che tua diletta fu. Lassa, io m’inganno, Io non son quella più.
Ohimè la gelosia Mi stimola a bastemmie, ed a furori. Ma perch’è Diva l’alta mia rivale, Religione, e riverenza insieme Su‘l fondo al core i miei singulti preme. Ma‘l peggiore del mio non hà l’Inferno. Pon maledire i miseri dannati, Io traffitta ed ardente, e lacerata dal duol che passa le midolle l’osso Dannata son, e maledir non posso.
Cefalo riedi a me, Io son colei, ch’idolo tuo già fu. Lassa, io m’inganno, Io non son quella più.
Deh ricevete, o selve, Accettate, o deserti D’un pianto amaro il tacito tributo : Eccessivo è il dolor quand’egli è muto. TRADUCTION :
Reviens, reviens donc sur tes pas Superbe assassin de ma confiance. Reviens sur tes pas – je dis- ô Traître Parce que de ta nouvelle et réclamée ardeur Je ne souhaite plus que tu détournes ton cœur. Que ma rivale soit ainsi de tes émois Et de tes pensées le centre et le compas, Qu’elle me concède de ton pied seulement un pas.
Je suis toujours Procris, De tes amours l’ancienne délectation. Hélas, je me méprends, Je ne le suis plus.
Ô parjure infidèle, Vers ton Aurore je soupire au crépuscule, Et mon désir désespéré observe Dans son élévation mon abîme. Pourtant je t’aime encore, Ta trahison, hélas fait saigner mon cœur, Et dans mon dépit j’aime celui qui me trahit. Le Ciel est-il donc si pauvre en beauté, Que les Déesses cherchent leurs amants sur terre ? L’Olympe manque-t-il d’aimables semblances ? L’Aurore ne sait-elle pas se trouver des amants, Sans de mes ardents désirs d’amour Détourner les douceurs Et usurper le bonheur ?
Céphale, reviens-moi, Je suis celle que tu aimais. Hélas, je me méprends, Je ne le suis plus.
Hélas, la jalousie Me pousse à l’impiété et me rend furieuse. Parce que Déesse est ma rivale, Religion et déférence à la fois Etouffent ma voix au fond de mon cœur. En enfer, il n’existe pas un mal pire que le mien. Les malheureux damnés peuvent maudire Tandis que moi, affligée, enflammée et lacérée Par la douleur qui me transperce, Je suis damnée, mais je ne peux maudire.
Céphale reviens-moi, Je suis celle qui fut ton idole. Hélas, je me méprends, Je ne le suis plus.
Voici, recevez, ô forêts, Acceptez, ô déserts L’aumône silencieuse de mes pleurs amers : Trop grande est la douleur quand elle est muette.